La fabrication des peignes en corne
Pourquoi chaque peigne est unique ?
L'alliance d'une matière naturelle, de la main et de la machine.
La corne est une matière naturelle, soumise aux caractéristiques génétiques de la bête qui la porte. C'est pourquoi chaque peigne révèle des couleurs uniques. Ce n'est pas moi qui teins les cornes, leur donne ces belles marbrures, c'est la nature. Qui pourrait faire mieux qu'elle ? Je me contente de mettre en valeur leur beauté.
Aujourd'hui, La fabrication d'un peigne en corne nécessite plusieurs étapes successives. Certaines étapes sont entièrement manuelles et nécessitent une grande dextérité, comme le sciage des cornes, ou le profilage à la meule. D’autres étapes sont mécanisées comme la découpe des contours ou le ponçage.
Les cornes proviennent principalement d'Afrique subsaharienne. Dans cette région, l'élevage est majoritairement extensif, et l'on n'écorne pas les bovins. Par ailleurs, les animaux vivent longtemps, et les races locales ont des cornes de grande taille et de très bonne qualité.
Tradition et modernité
Thomas Liorac se situe dans la continuité de l'histoire de l'industrie manufacturière du peigne en corne. Cette industrie a connu son apogée dans les années 1930 en employant en France plusieurs milliers d'ouvriers. Même si l'apparition des peignes en plastiques a bouleversé ce secteur artisanal, ils n'ont jamais pu rivaliser avec les qualités intrinsèques du peigne en corne.
Aujourd'hui, Thomas Liorac innove en permanence pour offrir à ses clients dans le monde entier des produits haut-de-gamme, au design remis au goût du jour.
Depuis 2017, Thomas Liorac est labellisée entreprise du patrimoine vivant. Ce label est une marque de reconnaissance de l’Etat français pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Comment devient-on fabricant de peignes en corne ?
L'entreprise « Thomas Liorac » commercialise des peignes en corne depuis 2011. Mais en 2013 le fournisseur ne parvenait plus à nous fournir suffisamment pour faire face au succès. Par ailleurs, nous souhaitions pouvoir offrir à nos clients des peignes au design modernisé. Et puis faire quelque-chose avec ses mains, cela donne un sens incomparable à la vie professionnelle !
Mais devenir fabricant de peigne en corne ne s’apprend pas dans une école ni dans un livre ! Et les deux derniers fabricants français ne souhaitaient pas prendre d'apprentis. Qu’à cela ne tienne. Marguerite Thoumin a fait procéder à une étude technique. J'ai acquis des machines. Je me suis installé dans un premier temps avec mon mari dans un atelier au cœur du Pays d’Olmes, en Ariège-Pyrénées (puis à présent en Périgord Vert), et je me suis auto-formée pendant dix-huit mois. C'est un gros challenge ! J'ai pour ainsi dire dû ré-inventer le savoir-faire ! Aujourd’hui, je suis fière d’être en mesure de proposer mes propres peignes en corne, beaux, d’excellente qualité, conformes à l'exigence haut-de-gamme de l'entreprise.
C'est une femme qui fabrique les peignes ?
Mais oui ! Et pourquoi pas ?
Marguerite invente les peignes, les dessine, les fabrique de A à Z, les bichonne. C'est elle qui fait marcher les machines, organise la production, détient le savoir-faire manuel et le coup d’œil.
En 2017, elle décroche le titre officiel d'artisan d'art. En 2018, elle fait un stage en tabletterie sur corne dans le Jura. Quand on sait qu'elle a été bibliothécaire pendant 15 ans, on peut dire que c'est une reconversion réussie !